Comment Martin Scorsese tourne avec un éclairage minimal et comment vous pouvez le faire aussi
Par Daniel Neuhaus
Les grands cinéastes repoussent constamment les limites de la technologie. Lorsque François Truffaut et Jean-Luc Godard, avec leur cinéma de guérilla, ont filmé caméra à la main, dans les rues de Paris, ils ont influencé des générations de cinéastes. Lorsque Darren Aronofksy, caméra à la hanche, a tourné dans le sombre métro de New York, il a donné une nouvelle texture au côté sombre de son film Le cygne noir.
Pendant des décennies, les cinéastes ont tourné avec un éclairage minimum pour exprimer une idée ou installer une ambiance. L’éclairage minimal utilisé par Martin Scorsese dans Mean Streets se situait « de ce côté-ci du clinquant », selon l’expression utilisée par la critique Pauline Kael et annonçait le point de vue du film.
Aujourd’hui, les caméras sont tellement perfectionnées que même les cinéastes débutants peuvent exprimer leur créativité avec précision même dans les conditions d’éclairage les plus difficiles.
Voici quelques avancées technologiques.
L’effet Barry Lyndon
Un des exemples de tournage dans des conditions d’éclairage difficiles les plus fréquemment cités est certainement le film Barry Lyndon, de Stanley Kubrick, en 1975. On le sait, Kubrick détestait les scènes « surproduites ». Lorsqu’il a voulu tourner des scènes avec un simple éclairage à la chandelle, il a eu recours à des objectifs à déclenchement ultra-rapide de Zeiss, le même type d’objectif utilisé par la NASA pour son programme Apollo (cela dit, Kubrick a tout de même utilisé un peu d’éclairage artificiel). À l’époque, la technique utilisée par Kubrick était unique et fort dispendieuse. Quarante ans plus tard, tout cela a bien changé.
Silence, le récent film de Martin Scorsese sur les missionnaires jésuites envoyés au Japon au 17e siècle, a été filmé sur pellicule afin d’obtenir le même rendu que l’on trouve dans Barry Lyndon. Cela dit, Rodrigo Prieto, le directeur photo du film Silence, a expliqué que les scènes de nuit ont été tournées en numérique parce que cette technologie est plus polyvalente en éclairage restreint (dans ce cas, des torches). Le fait est que même les puristes du cinéma misent aujourd’hui sur les avancées des caméras numériques comme complément des caméras analogiques.
Pour Samy Inayeh, cinéaste torontois qui fait également des émissions de télévision, des films publicitaires et des vidéos musicales, « la caméra numérique Cinéma EOS C300 Mark II de Canon nous donne cette magnifique qualité filmique qu’offrent les caméras analogues. Sur le plan créatif, elle me donne une tension dynamique et le même rendu que lorsque je tournais en film. »
La caméra-stylo
Votre auditoire n’a pas à savoir si vous tournez en équipe réduite comme Samy Inayeh ou au contraire si vous avez derrière vous toute une équipe de techniciens AIEST. La caméra C300 Mark II offre une gamme dynamique de 15 valeurs et des sorties en format de fichier RAW 10 bits, ce qui vous donne la latitude voulue pour tourner la nuit, ajouter des ombres en postproduction ou atténuer l’éclairage vertical agressif que l’on trouve souvent dans les lieux de tournage. Lorsqu’on ne peut contrôler l’éclairage, on peut au moins contrôler ce que l’on voit. De plus, les fichiers maîtres de la caméra C300 Mark II sont en format 4K, soit la même résolution que celles des caméras beaucoup plus dispendieuses.
Enfin…
Il n’est plus nécessaire de traîner toute une série d’accessoires lorsqu’on tourne dans des conditions d’éclairage déficientes. Le fait que la caméra C300 Mark II permet de travailler avec un minimum d’accessoires est une des principales raisons pour lesquelles les cinéastes aiment cette caméra. Compatible avec toute la gamme des objectifs Canon à monture EF et des objectifs Cinéma à monture PL, la caméra C300 Mark II est idéale pour tourner dans la rue ou dans n’importe quel environnement naturel, que ce soit un minuscule appartement ou sous un ciel étoilé, ou encore à des kilomètres de toute civilisation. Il est toujours plus difficile de rendre parfaitement la réalité que la fiction.