Des conseils essentiels pour les réalisateurs de documentaires débutants

Les documentaires ont pris un tournant décisif: ils sont diffusés presque sans arrêt sur toutes les plateformes imaginables et les outils utilisés pour les produire deviennent de plus en plus performants et abordables. Pour les cinéastes passionnés, habiles et ayant une histoire à raconter, il n’a jamais été aussi facile de devenir documentariste. Voici quelques conseils pour vous aider à vous lancer.

CONCENTREZ-VOUS SUR VOTRE SUJET

De quoi est-il question? C’est la première question que vous posera quiconque voudra en apprendre davantage sur votre projet. Quelle que soit votre réponse concernant le sujet de votre film, elle devrait répondre aux critères suivants:

  • Il est important pour vous. Si votre sujet ne vous passionne pas, allez-vous vraiment travailler fort pour que votre film soit le meilleur possible?
  • Il est intéressant. Il ne faut pas ennuyer les téléspectateurs en ramenant des sujets fatigués. Assurez-vous d’avoir de nouvelles informations à fournir et une nouvelle approche.
  • Il est très ciblé mais traite d’un contexte et de thèmes plus larges.
  • Il s’appuie sur des recherches approfondies, rigoureuses et vérifiables.
  • Il est visuellement convaincant. Sans images captivantes, vous pourriez aussi bien produire un podcast.

ÉQUIPEZ-VOUS

L’équipement de haute performance est devenu plus accessible pour les cinéastes indépendants: la Canon C300 Mark II est toujours classée comme la meilleur de sa catégorie pour sa qualité d’impression exceptionnelle et sa facilité d’utilisation, tandis que les appareils reflex numériques tels que le Canon EOS 5D sont des options fiables pour ceux qui se soucient de leur budget.

Étant donné que vous travaillerez probablement avec une petite équipe (ou peut-être seul), gardez le reste de votre équipement assez portable: quelques microphones et une installation d’éclairage flexible. Vous en apprendrez plus sur ceux-ci plus bas.

Ne négligez pas pour autant les aspects pratiques, comme un véhicule fiable pour vous rendre sur les lieux de tournage et un journal de bord pour enregistrer des notes sur le travail et les idées qui vous viennent à l’esprit chaque jour.

BON SON ET BONNE LUMIÈRE — SANS SE RUINER

Pour le son, procurez-vous un petit micro fusil pouvant se connecter à votre caméra et à une perche, ainsi qu’un micro-cravate fiable pour l’enregistrement audio des entrevues. Et n’oubliez pas une bonne paire d’écouteurs pour moniteur, afin que vous puissiez écouter le son. Une fois que tout sera configuré, voici quelques astuces pour obtenir un meilleur son:

  • Ayez toujours une source audio de sauvegarde pour les entrevues. Cela signifie qu’il faut allumer votre micro canon (idéalement sur une perche maintenue juste en dehors du cadre), en plus d’un micro-cravate.
  • Vous filmez à l’intérieur? Éteignez les appareils comme les climatiseurs et les réfrigérateurs. Si leurs moteurs tournent pendant le tournage, cela peut nuire à l’ambiance sonore de votre scène.
  • Enregistrez le bruit de la salle avant votre entretien. En post-production, l’audio ambiant peut être utilisé pour maintenir un environnement sonore cohérent.
  • Ayez quelques lourdes couvertures sous la main. Dans les emplacements où il y a de l’écho, elles peuvent être posées au sol ou accrochées aux murs pour atténuer les bruits.

Du point de vue de l’éclairage, munissez votre équipe au moins d’une configuration standard à trois points (clé, remplissage et rétroéclairage), ainsi que de gels, de réflecteurs et de drapeaux. De nombreux documentaristes indépendants ont recours aux LED, qui sont à la fois éco énergétiques et abordables. Vous aurez également besoin d’un nombre suffisant de stingers (soit des rallonges spécifiques à l’éclairage) pour alimenter vos lumières et batteries si vous prévoyez vous trouver à un endroit sans électricité.

EXCELLEZ AVEC VOS ENTREVUES

Peu importe qui vous interviewez, qu’il s’agisse d’un expert universitaire, du témoin d’un événement ou du sujet de votre documentaire, souvenez-vous de la devise des scouts: toujours prêt.

Apprenez tout ce que vous devez savoir sur la personne et sur le contexte de l’entrevue. Cela vous permettra non seulement de poser des questions approfondies et bien documentées, mais permettra également de créer une proximité avec l’interviewé. Aidez-le à se sentir plus à l’aise en lui expliquant comment l’entretien se déroulera.

À partir de là, préparez une série de questions: des questions ouvertes, pour encourager votre sujet à fournir des réponses complètes. S’il est réticent, préparez-vous à répéter vos questions de différentes façons. S’ils est bavard, soyez prêt à improviser des questions de suivi au cas où des informations inattendues seraient divulguées.

TOURNEZ TOUT

Une série d’entrevues statiques et chargées avoir du poids, mais elle ne fera pas un bon film. C’est là que les images alternatives entrent en jeu. Créez différents types de prises de vue et différents angles, ainsi que des images des événements, lieux, etc. qui permettent de raconter votre histoire, rendra non seulement votre documentaire plus dynamique visuellement, mais vous donnera également d’autres options une fois que vous entrerez en montage.

  • Plans d’exposition: extérieurs de bâtiments et paysages de rue, images photographiques historiques et autres, vraiment tout ce qui fournit de l’information (soit qui, quoi, où, quand) de votre sujet.
  • Photos narratives: littéralement, les images qui racontent votre histoire – outre les entrevues, bien sûr. Cela peut aller d’une image alternative de tout ou de certains de vos interviewés ayant un lien pertinent avec le sujet et les thèmes de votre film, à la couverture complète d’un événement lié à votre histoire.

Inutile de vous rappeler de tourner plus d’images que nécessaire. Ce sont souvent les petits détails qui permettent de faire comprendre votre thème et qui résonnent auprès des téléspectateurs.